Il envisage de débarrasser les Océans de la pollution plastique en quelques années à peine ! Rien que ça. Il explique de manière magistrale son projet « The Ocean Cleanup » au TEDx de Delft aux Pays-Bas.
Le plastique est maintenant associé à presque tout, rien que pour manger un biscuit, il faut ouvrir un emballage plastique dans un contenant plastique, recouvert d’une boîte en carton elle-même entourée de plastique, et qui se retrouve dans un sac plastique ! On en vient à mettre sous plastique toutes sortes d’aliments.
Le problème est qu’une bonne partie de ces plastiques va ensuite se retrouver dans les océans pour y constituer de véritables continents de plastique formés par les gyres océaniques (courants marins formant des tourbillons géants à l’échelle des océans).
Boyan veut nettoyer les Océans du plastique. Mais au lieu d’imaginer des chalutiers qui partiraient à la pêche aux déchets plastiques avec des filets géants (avec toutes les prises involontaires d’animaux marins et la dépense énergétique colossale que cela représenterait), il prend le problème à l’envers et va utiliser l’ennemi (le plastique) à son avantage.
Il imagine un système fixe pour nettoyer les océans, et il va laisser les courants marins des gyres faire le travail, pour permettre à l’océan de s’auto-nettoyer. Et c’est là où son idée est géniale.
En fixant des barrages flottants sans mailles, il espère capter les plastiques qui flottent en surface, et qui représenteraient plus de 70 000 tonnes de plastiques (soit le poids de 1000 Tour Eiffel). Son système préserverait les animaux marins qui ne pourraient pas se retrouver piégés, et il réfléchit à comment préserver au mieux le plancton si précieux pour l’équilibre des océans.
Ce nettoyeur d’océan devrait entrer en action à partir de 2020 et extraire les déchets dans le Pacifique, entre Hawaï et la Californie, la région océanique la plus polluée par le plastique.
Les plateformes qu’il imagine seraient auto-suffisantes en énergies marines en utilisant l’énergie des vagues, des courants et du soleil. Le design s’inspire de la raie manta dont les ailes déployées permettraient au système de fonctionner même par gros temps. D’après ses prévisions, le « Great Pacific Garbage Patch » pourrait s’auto-nettoyer en 5 ans avec son système, contre 79.000 ans évalués par les experts… Il pense même que ce projet pourrait être rentable !
Même si son projet paraît un peu fou, cette piste originale pour débarrasser les océans d’une partie de leur pollution de surface mérite d’être étudiée. D’ailleurs il a démontré que son projet, en plus d’être réalisable, peut être rentable. Grâce à la revente de tous les plastiques collectés, l’inventeur pense récupérer plus de 500 millions de dollars, soit 367 millions d’euros. Le projet, lui, coûterait 317 millions d’euros.
On ne peut plus rester les bras croisés devant l’océan qui se charge de plastiques. Il faut maintenant commencer à le nettoyer, tout en limitant au maximum nos rejets bien évidemment.
Pour plus d’info, voici 2 liens utiles:
http://www.boyanslat.com
http://www.theoceancleanup.com